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Apports réciproques entre didactique(s) des disciplines et recherches comparatistes en didactique

Le premier colloque de l’ARCD en 2009 à Genève, qui réunissait nombre de didacticiens des disciplines, envisageait la question des pratiques d’enseignement et apprentissage en interrogeant, d’un point de vue comparatiste, les didactiques disciplinaires (Genève, 2009). Les trois suivants ont été organisés autour de thématiques liées aux contenus (Lille, 2011) ; aux relations entre savoirs et compétences (Marseille, 2013), aux analyses didactiques des pratiques d’enseignement et de formation (Toulouse, 2016). Les avancées produites lors des colloques précédents peuvent être reprises au filtre d’un questionnement épistémologique et conduire ainsi à réinterroger les contributions réciproques - relatives à un ensemble de questions et de résultats aussi bien théoriques que méthodologiques - entre didactiques(s) des disciplines et approches comparatistes en didactique.

Ce colloque vise à mobiliser la communauté des didacticiens sur la question du transfert de notions ou de concepts d’un cadre théorique à un autre. En effet, les emprunts aux didactiques disciplinaires en termes de concepts (comme situation, contrat, institutionnalisation, pratiques sociales de référence, de secondarisation, etc.) ou de méthodes de recherche (analyse a priori, analyse des interactions verbales…), rendus nécessaires par les recherches comparatistes, ont donné lieu à des aménagements, des modifications, qui nécessitent une reconfiguration de ces méthodes et de ces concepts et/ou de leur usage dans des contextes diversifiés, au-delà de leur ancrage disciplinaire. Par ailleurs, les recherches comparatistes ont conduit à élaborer de nouvelles approches théoriques (comme action conjointe, communautés discursives, conscience disciplinaire, gestes professionnels, entre autres) qui cherchent à mettre en évidence des aspects génériques ou bien à identifier la part et l’impact des aspects génériques et spécifiques des phénomènes d’enseignement-apprentissage dans les différentes disciplines, sans pour autant occulter leur spécificité disciplinaire. Ainsi les approches comparatistes ont contribué activement et ce, depuis plusieurs années, à la circulation d’objets d’étude, de notions, de concepts théoriques et d’outils méthodologiques entre différentes didactiques. Elles participent également à la construction de nouvelles significations, de nouveaux usages des concepts et méthodes issus des didactiques. Le comparatisme entre les didactiques disciplinaires permet également, en retour, d’interroger la nature des contenus et les savoirs, leurs conditions d’émergence, leurs modes de légitimation et d’argumentation et leurs usages, au regard de leurs spécificités didactiques.

Dans la continuité du colloque qui a eu lieu à Bordeaux, en 2005 « Didactiques : quelles références épistémologiques ? », ce colloque cherche à identifier, au-delà des disciplines, quels sont les notions et les concepts partagés par différentes didactiques, selon quelles modalités, à quelles fins, et avec quelles précautions. Il s’agit également de mettre en évidence et de questionner les spécificités épistémologiques de chaque didactique. Nous attendons des contributeurs qu’ils interrogent les recherches comparatistes en didactique des points de vue respectifs de leur discipline ou des disciplines en jeu dans les travaux menés et qu’ils posent la question des limites de ces usages et de ces migrations conceptuelles, au croisement de différents cadres théoriques. C’est donc une réflexion de nature épistémologique au regard des cadres théoriques convoqués et des emprunts ou croisements effectués qui est demandée.

 Différentes questions contribuent à structurer le colloque :

1. Quels sont les cadres théoriques et méthodologiques mobilisés dans les recherches comparatistes en didactique ? Comment les chercheurs justifient-ils le(s) choix de ce(s) cadre(s) ? Quels sont les aménagements ou transformations rendus nécessaires par le comparatisme ? Pour quelles finalités ?

2. Quels sont les concepts ou notions qui circulent dans les travaux de recherche comparatistes ? Quelles garanties épistémologiques accompagnent ces circulations ? Jusqu’à quel point des concepts ou notions développés dans un champ de recherche (par exemple, les études liées aux approches langagières ou au récit) peuvent-ils devenir des outils pour différentes didactiques ?

3. Quelle place est accordée aux objets de savoir ou aux contenus d’enseignement dans les cadres théoriques mobilisés dans les recherches comparatistes ? Quelles relations ces objets de savoir entretiennent-ils avec les dimensions épistémologiques en jeu dans ces recherches ? Les cadres théoriques convoqués importent-ils (et comment ?) des dimensions normatives attachées aux recherches en didactique ?

4. Comment et pourquoi un objet peut-il migrer d’une discipline à l’autre, en tant qu’objet fédérateur (exemples du récit, de l’argumentation…) ? Sort-il indemne de cette migration ou subit-il des ajustements ? Cette migration est-elle possible sans générer des illusions sur d’éventuels apprentissages transversaux ?

5. En quoi les questions précédentes alimentent-elles des réflexions prises en compte dans l’organisation de la formation des enseignants ? Par exemple, la transposition didactique, comme d’autres concepts, recouvre-t-elle les mêmes problématiques, dans le cadre de la formation ? Peut-on imaginer des gestes professionnels génériques, indépendamment des objets mis à l’étude ? Quelles formes peut prendre la présentation des méthodologies liées à l’étude de corpus ?

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Format des propositions

Times New Roman 12, interligne 1,5, pas de mode révision actif, format word ou odt uniquement.

  • Page 1

    • Nom, Prénom, Institution, Mail (pour chaque auteur ou responsable de symposium)

      Préciser :

      - Pour les chercheurs : communication ou symposium.

      - Pour les doctorants : poster ou café didactique des doctorants ou atelier corpus

    • Titre de la soumission 

    • Texte : 3000 signes espaces compris plus une bibliographie de 5 références maximum

    • Problématique et ou question de recherche

    • Cadre théorique

    • Méthodologie (des données empiriques originales sont acceptables)

    • Premiers résultats – apports de la recherche par rapport à l’appel à communication

  • Page 2  

    Répondre entre 5 et 10 lignes à chaque question suivante :

    • Quelles sont les dimensions comparatistes que vous convoquez ?

    • Dans quel axe s’inscrit votre proposition ?

    • Quelles sont les dimensions épistémologiques de votre proposition ?

    • Dans quelle mesure vos références sont pertinentes par rapport aux points précédents ?

 

Évaluation des propositions

Les propositions de communication seront anonymées et  sélectionnées en fonction de leur cohérence entre le cadre théorique proposé et les objets d’étude mobilisés par une double lecture. Elles devront rendre explicite l’axe choisi en reprenant de manière précise tout ou partie de l’axe et développer les dimensions comparatistes envisagées.

 

Personnes connectées : 1